En 2016, deux sites ont bénéficié de fouilles archéologiques préventives. Ces fouilles ont pour objet d’assurer la détection, la conservation ou la sauvegarde des éléments du patrimoine archéologique affectés par des travaux d’aménagement. Ces fouilles préventives ont été réalisées par le bureau d’investigations archéologiques Hadès, titulaire du marché.
Dimanche 10 mars, la société d’archéologie de Bordeaux a souhaité remettre à Gironde Habitat un diplôme d’honneur pour sa contribution au bon déroulement des opérations archéologiques de Sauveterre de Guyenne et de l’îlot Casteja à l’occasion de leur assemblée générale annuelle.
La Jurade, Sauveterre de Guyenne
La synthèse des quatre mois de fouilles archéologiques sur le site de La Jurade à Sauveterre de Guyenne a été rendu public le 28 février dernier. De nombreux vestiges ont été découverts, des traces de fortification, d’occupation domestique et un atelier de potier datant de l’origine de la bastide (XIVe et XVe siècles).
Les vestiges témoignent d’une activité potière massive et organisée, et permettent de reconstituer la vie quotidienne et l’environnement végétal de la bastide de Sauveterre de Guyenne.
Un puits maçonné a également été découvert et un été intégré à l’architecture de l’opération en prenant place au cœur de la placette de la résidence.
Le site aurait été abandonné par les potiers dans le courant du XVe siècle, pour une raison méconnue. L’une des hypothèses avancées est un contexte défavorable avec la guerre de Cent Ans.
En référence à ces découvertes cette résidence a été baptisée La Jurade, nom du conseil qui administrait la bastide au Moyen Âge, la rue desservant les logements a quant à elle été nommée Rue des Potiers.
La dernière trace mise à nu date de la deuxième Guerre Mondiale, il s’agit d’une tranchée en chicanée. Cette tranchée de défense passive avait pour but de protéger les soldats des attaques aériennes.
Aucune archive ne faisait mention de cette tranchée jusqu’à aujourd’hui.